BORDEAUX PRIMEURS In Vino Gildas

Ah ! Si j'étais riche, je m'offrirais 6 magnums et 12 bouteilles de chacun des vins suivants:

SAINT-EMILION 2007:

TROPLONG-MONDOT : Equilibre parfait et joli gras en bouche. Un peu boisé, mais à la hauteur de son nouveau classement : 1er Cru Classé « B ». Le grand terroir argilo-calcaire du Château est mis en valeur.

PAVIE-MACQUIN : « Produire un grand vin, voila l‘idée ! ». Telle est la devise de Pavie-Macquin, géré par Nicolas Thienpont. Coup de cœur ! Vin très flatteur, floral, et sans aspérités en bouche. De plus, aucun excédant de bois comme on aurait pu le craindre. 

Mais je ne m'offrirais pas: LA DOMINIQUE : Alerte ! Noir comme de l’encre, archi-boisé, brulé même, et très astringent en fin de bouche. On se renseigne : « Il y a-t-il du changement chez vous ? » « Oui : La propriété est désormais sous le contrôle de JL Thunevin, et l’œnologue-conseil c’est… devinez ? Et oui bravo ! Michel Rolland ! ». C’est bien tout ça, mais dans la bouteille, c’est hard…

BEL AIR : Frais, large, belle bouche ce Bel-Air. On note une certaine puissance, associée à une finesse aromatique très agréable. Un style assez classique.

ANGELUS (38% de Cabernet-Franc) : J’avais beaucoup aimé l’année dernière, et cette année je craque une fois de plus ! Quel vin ! Arômes de cassis, très joli nez, velouté et gras en bouche. On taquine le Maitre de Chai : Mais pourquoi Angelus est-il plus fin qu’avant ? Moins de bois ? Macérations plus courtes ? « Non Monsieur, des rendements plus importants ».

Et voila : Un nouveau débat est lancé : Les petits rendements ne sont pas la clef de la qualité, en tout cas pas celle de l’équilibre.

CLOS FOURTET : Autre très joli vin du millésime tout en finesse et sans mauvaise note. Clos-Fourtet est en pleine révolution qualitative et mets en avant les qualités de son beau terroir situé sur les hauteurs de Saint-Emilion. Signalons également les prix corrects de ce vin en primeur, par rapport à son classement (1er grand cru classé).

" Ah! Si j'étais riche", je m'offrirais en 2007, pour être livré en 2010, 6 magnums et 12 bouteilles des vins suivants:

POMEROL 2007:

LA CONSEILLANTE :

12 hectares

BEAUREGARD : Nez racé, joli moelleux en bouche. Un beau vin de garde. La complexité devrait venir avec l’âge.

CROIX DE GAY : Une belle découverte ! Ce vin est séduisant avec ses arômes floraux, gourmant et élégant en bouche. A suivre !

PETIT-VILLAGE :

11 hectares

PETRUS : le mariage du Merlot et de l’argile

Nous avons eu le privilège d’une visite privée à « PP » (surnom donné par les équipes techniques pour Pétrus Pomerol). Avant la visite, nous avons dégusté le vin aux établissements Jean-Pierre Moueix. Il présente sur ce millésime un nez épicé, poivré, plutôt aromatique. En bouche les tanins sont fermes et cadrent bien le vin à la matière présente et fine.

Jean-Pierre Moueix a d’ailleurs été élu « Man of the year  2008 » par le magazine « Decanter »

Pétrus est un domaine viticole de

11,5 hectares

La typicité du terroir se caractérise par une présence d’argile, qui donne à Pétrus ses notes de noblesse et ses arômes si complexes de violette et de truffes.

La psychologie de ce vin est à l’inverse de sa réputation : JP Moueix souhaite réaliser un grand vin de terroir, subtil et soyeux, pour déguster avec joie.  Malheureusement, c’est une étiquette bien connue des spéculateurs, qui ont fait de ce Cru un mythe inabordable.

Signalons que ce sont les anglais (à la cours) et les américains (sous le règne Kennedy), qui ont contribués à sa légendaire notoriété.

Nous avons été reçu comme des rois par Nathalie Millaire, relations publiques des Ets JP Moueix, pour une visite privée du Château durant 1h30. Visiter Pétrus c'est un instant assez magique, sachant que c'est aussi sobre que légendaire: Le chai est composé de cuves en ciment, puis vient le chai à barriques puis enfin la salle de dégustation.

Les vieilles vignes de Cabernet-Franc ne rentrent pas dans l'assemblage du Pétrus

"Pétrus c'est le mariage de l'argile et du Merlot" nous explique Nathalie Millaire des Ets JP Moueix.

et voici toute la production de Pétrus 2007, pour le monde entier.

C'est notre première dégustation dans les établissements JP Mouiex, dans lesquels nous nous rendons afin de déguster la gamme de négoce et de propriétés distribuée par lesEts JP Moueix.

Nous avons particulièrement retenus:

- Château La Serre, ST-Emilion Grand Cru, est un vin très bien fait pour un "entré de gamme". Il est équilibré, charmeur et bin vinifié.

- Château Magdelaine, ST-Emilion 1° Grand Cru Classé, possède une belle finesse en milieu de bouche.

- Château Bel-Air, ST-Emilion 1° Grand Cru Classé, est un vin frais et large. On note une certaine puissance, associée à une finesse aromatique très agréable. Un style assez classique

- Château Latour-à -Pomerol est un vin épicé, structuré, aux notes aromatiques de tabac.

- Château Hosanna (Pomerol), offre beaucoup de finesse de grains.

- Château Trotanoy (Pomerol), est l'un des meilleurs vins dégustés de l'appellation. Il tire son épingle du jeu grace à son terroir de Graves ayant permis une bonne errosion de l'eau. C'est un vin très complet, épicé, mentholé.

- Pétrus possède un nez aromatique, anis et épices douces. les tanns sont fermes, c'est un Pétrus de garde qui passera encore 12 mois en barriques de chène neuf.

Avec Christian Mouiex, élu "Man of the year 2008" par le magazine "Decanter".

Le Botrytis a accompli un miracle

Nous avons passé un 1heure et demie en compagnie de la jeune et dynamique Maître de Chai Madame Sandrine Garbay, présente dans la maison depuis 14 ans.

On savait que le Comte Alexandre de Lur-Saluces s’est retranché dans sa propriété (Château De Fargues) depuis 2004, et que ce Cru majestueux, propriété de LVMH, est désormais dirigé par Pierre Lurton

Mais parlons du vin :

2007 est un millésime qui ne présageait pas de faire des merveilles : Après les déluges du 20 au 24 août (100mm d’eau), la situation est critique dans le vignoble. Mais la météo annonce un virage salutaire avec une chute des températures et moins de pluie, ce qui va totalement bloquer les mauvaises évolutions redoutées et empêcher l’éclatement des baies. Puis le Botrytis arrive et se concentre en octobre alors qu’un anticyclone d’anthologie se met en place (aucunes pluies jusqu’au 29) avec vents d’Est et grand soleil. Quelques chiffres pour illustrer le millésime :

- 7 passages dans la vigne

- vendages : 27 journées de travail étalées sur deux mois.

- raisins vendangés à 22°

- 14 ° d’alcool

- 139 grammes de sucres résiduels

- 18hl / hectare

- 100 hectares

- 100.000 bouteilles

- Elevage en fûts de chêne neufs durant 30 mois

2007 est un digne représentant des grandes années en «7». 2007 débute avec la précocité du 1997 et s’achève aux mêmes dates que le 1967 avec les mêmes promesses de richesse et de gras.

Encore un vaste domaine ( 90 hectares) dont la réputation n’est plus à faire. Nous sommes reçus par Jean-Charles Cazes, fils du propriétaire Jean-Michel Cazes

Le 1^er vin dégusté est le Château Les Ormes de Pez, Saint-Estephe, dont la régularité et la qualité sont grandissantes. Ormes de Pez une valeur sure. Le nez est très accueillant car il distille des arômes de fruits rouges bien mûrs. La bouche est ronde, gourmande et équilibrée. L’élevage en barriques est parfaitement maîtrisé (40% de bois neufs). Nous sommes vraiment très satisfaits de ce vin qui a pris un élan de qualité cette année.

Château Lynch-Bages se compose cette année de 75% de CS ! L’élevage est assuré dans 70% de bois neuf. La bouche est ronde, onctueuse et fondue. Le nez marqué par la fraîcheur du fruit, les tanins sont soyeux et bien mûrs. Finale éclatante et d’une grande longueur.

Nouvelle étiquette plus lisible, car apparition d’une contre-étiquette pour les mentions obligatoires. (Nouvelle norme : indiquer si le vin contient des albumines dû au collage aux blancs d’œuf).

Blanc de Lynch-Bages est un grand coup de cœur ! Il possède un nez expressif, évoluant sur des arômes d’agrumes et fruits exotiques, délicatement mêlé à des notes boisées. L’attaque vive et désaltérante se prolonge sur une bouche ronde et pleine, où le sémillon prend toute son ampleur.

Assemblage du blanc : 45% de Sémillon, 45 % de Sauvignon et 10% de Muscadelle. Seul bémol : production limitée à 2000 caisses

« Les pluies hivernales ( 450 mm) ont remis les nappes phréatiques à niveau », nous assure Monsieur Chevallier, PDG du Domaine. Quatre vins en dégustation, pour illustrer ce millésime hors du commun, année de 13 lunes caractérisée pas un cycle végétatif plus long que la normale.

• Rieussec (Sauternes), est un magnifique et grand Domaine situé à Langon. Les vendages ont tardées : du 11 septembre jusqu'au 16 novembre ! Le vin se compose de 87 % de Sémillon. Il est, comme à son habitude, gras et généreux.

• Château Duhart-Milon-Rothschild, 4ème Cru Classé de Pauillac, possède un joli fruit, une bouche souple et une finale nette. C'est un vin en harmonie avec le millésime.

• Château Lafite-Rothschild a du style et possède un nez complexe très prometteur !

Nous sommes très satisfait de la qualité des Crus du Domaine, qui confirme le sérieux et la rigueur de cette maison.

L’année dernière en 2006, nous n’avions pas aimé Cos et l’avions trouvé trop travaillé, trop boisé et trop sec. Malheureusement, 2007 ne s’arrange pas.

Pour généraliser : les trois vins proposés en dégustation : « La Goulee » « Pagodes de Cos » et « Cos d’Estournel » sont trois vins très colorés, aux arômes de torréfaction et de fruits très (trop) mûrs. Les bouches, en finale, sont toutes sèches et surtout amères.

Trop de bois ? Trop de travail sur le vin ?

Cos a pris la décision de réduire ses rendements à l’hectare, et d’utiliser des barriques de chênes neufs à 100%. Cette décision semble être voulue par la direction technique du Château afin de faire ressortir son style par rapport aux autres Châteaux qui eux, ont préféré ne pas trop « durcir » les vins lors des vinifications. 2007 étant un millésime manquant de largeur et de structure pour supporter des élevages en barriques trop intenses.

L’avenir nous dira si Cos avait raison sur ce millésime.

A Saint-Estephe, deux Châteaux se disputent la place du meilleur vin de l’appellation :

Cos d’Estournel et Montrose.

Alors que Cos semble suivre une voie vers la concentration  et l’extraction des arômes boisées et des tanins secs, Montrose, à l’inverse, excelle dans la finesse et la pureté, en mettant en valeur son terroir et la buvabilité.

La gamme des quatre vins offerts en dégustation nous ont vraiment enthousiasmée

• Tronquoy-Lalande et son second vin Tronquoy-de-Saint-Anne sont des vins bien vinifiés, très équilibrés avec des notes gourmande

• La Dame De Montrose et surtout Montrose sont des vins admirables : des arômes délicats au nez, d’une parfaite maturité, et une structure douce et franche en bouche.

Nous pensons que Montrose 2007 est l’un des plus grands vins du millésime. Une certitude : depuis le millésime 2001, chaque année Montrose se trouve dans les 5 plus grands vins : un château à suivre impérativement.

Composition de Montrose:

• Château Montrose: 62 % de la production

• Dominance de cabernet Sauvignon (64%) puis de Merlot (30%), Cabernet franc et Petit Verdot (nouveauté)

Remy Edange, le Maître de Chai du Domaine de Chevalier, est très fier du millésime. Et il peut !

Pour mémoire, bien que Juillet et Août furent maussades au niveau de la météo, Septembre fut fabuleux et permit de bloquer les maladies de la vigne (Mildiou) et de favoriser la maturité des raisins. C’est d’ailleurs le mois de septembre le plus ensoleillé depuis 60 ans !

Domaine De Chevalier blanc 2007 rivalise avec les plus belles réussites de ces 10 derniers millésimes et nous impressionne par sa qualité en bouche. Pur, gras et très persistant. C’est l’un des grands vins du millésime.

Composition du blanc :

-         90% sauvignon blanc

-         10% Semillon

Domaine de Chevalier rouge offre une belle structure d’ensemble : des tanins fins et une bouche régulière et fine. Une réussite !

Compostion du rouge :

-         55% CS

-         35% M

-         5% CF

-         5 % PV

Sous pavillon belge (famille Bonnie), le Château Malartic-Lagravière possède de nombeux atouts: Un terroir de Graves superbement exposé et une cuverie superbe, très moderne. Cependant, les rouges nous semblent pourtant un peu trop boisés et les fins de bouches un peu trop sèches et amères... Soit, les vins sont jeunes et c'est trop tôt pour juger, mais certains autres vins de qualité de Bordeaux dégustés en primeur nous paraissent beaucoup plus nets. Tiens, il paraît que Michel Rolland est l'oenologue-conseil du Château... Peut-être faudrait il chercher dans cette direction!

Comme l’année précédente, nous aurons l’exclusivité pour le Grand Duché du célèbre rosé de saignée du domaine : « Rose de haut-Bailly 2007 ». Ce délicieux 100% Cabernet Sauvignon présente des arômes délicats de fruits rouges acidulés et une bouche fraîche. Moins épicé que le 2006, il est plus vif et plus rafraîchissant.

Le Grand Vin Château HAUT-BAILLY est subtil au nez de framboises. La compostion est de 70% CS et 30% M. C’est un vin soyeux et équilibré. Dans le même esprit que le 1999 avec plus de légèreté.

Avec le Prince Robert de Luxembourg, Directeur Général du Château.

Le scoop du millésime. Nouveau second vin : CLARENCE DE HAUT-BRION qui remplace le BAHANS DE HAUT-BRION à partir du millésime 2007 : même format de bouteille que Haut-Brion, inventée par Clarence Dillon et utilisée la première fois pour le millésime 1958. Signalons que les Châteaux Haut-Brion et  La Mission Haut-Brion appartiennent au groupe CLARENCE DILLON. Le prince Robert de Luxembourg, arrière petit-fils de Clarence Dillon, rend hommage à son aïeul à travers cette rebaptisassion du second vin, dont le 1^er millésime, 2007, sera commercialisé en 2009, 75 ans après l'acquisition du Château par la famille. C’est un vin racé, à la bouche puissante et aux tanins fins.

700 caisses du meilleur vin du millésime. Le Château HAUT-BRION blanc, cette année, est l’une des réussites les plus exceptionnelles du millésime 2007 : Le nez est d’une concentration phénoménale, et développe des arômes exotiques avec une grande précision. La bouche est riche, ample, et la finale minérale. Production annuelle : 700 caisses de ce nectar, issue moitié de Sémillon et moitié de Sauvignon. Pour anecdote, nous avons établi un excellent contact avec le Prince Robert et nous espérons pouvoir compter sur une petite allocation du « meilleur vin blanc du millésime » lors des attributions des primeurs 2007. A suivre.

Bordeaux_primeur_2006__2005__2004__2003_classifications

Enfin !

Le grand gourou vient de sortir un exemplaire de son journal qui va faire beaucoup de bruit dans le petit monde doré des grands bordeaux. Il vient de renoter les 2005 et sort ses notes sur les 2006. Voici une petite énumération de quelques phrases picorées dans ses textes:

2005: "It is an extraordinary vintage and one that is different from anything I have tasted in the last 28 years". "Expect these wines to last 30-50 years". "Sadly, most of the stock that was offered has ben completely sold through the marketplace". "No one who purchassed these wines will regret having done so as prices will continue to se new records for young bordeaux". "This is a perfect vintage for the world's greatest wines of longevity and elegance".

2006: "A surprising good year for the finest terroirs". "The 2006 has produced many fine wines, and overall, it is superior to 2004". "A drier than average year". "An exiting vintage for the dry whites". "A challenging vintage". "The style of the Médoc is one where the finest terroirs excelled". "2006 appears to be a modern-day version of 1996 or 1986". "Certainly prices will come down, but they are many fine wines, and some 2006s are even more complete that their 2005 counterparts".

Vous pouvez télécharger les cotations 2005 et 2006 ici: rating_parker_2005_2006

Voici donc le blog spécial primeurs 2006 achevé.

Vous pouvez visiter les Châteaux et découvrir les commentaires de dégustation des plus grands Bordeaux du millésime 2006. (Malheureusement le temps ne m'a pas permis de visiter ni de déguster les vins de l'appellation Pomerol. Je m'en excuse à l'avance aux amateurs des crus de cette appellation)

Si je devais énumérer quelques mots simples pour illustrer ce millésime, je citerai:

• Fraîcheur (malgré des alcools parfois très élevés on a en général des bouches aériennes)
• Velours (Les tanins, particulièrement sur les Cabernets-Sauvignon, sont de très belle qualité)
• Horizontal (2006 est un millésime plus en longueur qu'en largeur)
• Vigneron (2006 fut un millésime où l'homme dû prendre des décisions importantes à la vigne)
• Sélection (Dans les appellations car 2006 n'est pas un millésime homogène)
• Dynamisme (La nouvelle génération des jeunes propriétaires)
• Beauté (Les Châteaux investissent de plus en plus pour la beauté de leurs domaines)

Pour reçevoir les offres de prix de ces grands vins de Bordeaux, il vous suffit juste de m'envoyer un message en précisant "inscription newsletter primeurs 2006" à cette adresse: gildas@invinogildas.com

Bonne visite !

Le Château Canon-La-Gaffelière est une propriété magnifique, très soignée, d’une vingtaine d’hectares, dont les vignes sont plantées sur des sols variés en pieds de coteau.

Le propriétaire de ce domaine est une personnalité à découvrir : Le Comte Stephane Von Neipperg, de nationalité allemande.

Nous avons dégusté toute une gamme de vins différents, appartenant au Comte, dont voici ceux qui ont retenu mon attention :

-         « Château Soleil 2006 » est un Puisseguin-Saint-Emilion au très joli fruit et d’une impressionnante concentration (33 hl / ha)

-         « Château Cap de Faugère 2006 » est un Côtes-De-Castillon gourmand et très équilibré.

-         « Clos de l’Oratoire 2006 », Saint-Emilion Grand Cru, est pour moi sa meilleure réalisation du millésime. Ce vin possède déjà un équilibre et ne définition aromatique délicieuse.

-         « Château Canon-La-Gaffelière » m’est apparu bien réalisé malgré une prise de bois un peu difficile asséchant fortement le vin. Encépagement : 55% Merlot, 35% Cabernet-Franc et 10% Cabernet-Sauvignon.

-         « La Mondotte » est la micro-cuvée de

la maison. Ce

Le Clos Fourtet, 1^er Grand Cru Classé « B »,  est un domaine idéalement situé sur les hauteurs du bourg de Saint-Emilion à la proximité de l’église. Site exceptionnel.

Outre ses grandes qualités de terroir calcaire et argilo-calcaire, le Château possède

15 km

Le Clos Fourtet, appartenant autrefois aux frères Lurton, est désormais la propriété de

la famille Cuvelier

Le Domaine possède son équipe technique mais fait également appel aux conseils de Stéphane De Renoncourt, œnologue bordelais de réputation internationale.

Quelques détails techniques :

-         

20 hectares

-         Terroir calcaire et argilo-calcaire

-         Clos Fourtet c’est 90% de Merlot et 10% de Cabernet-Sauvignon

-         Le second vin (40% de la production) se nomme « Closerie de Fourtet »

-         Elevage en fûts de chêne (70% neufs)

Le Vin :

Nez précis mais un peu fermé. Attaque en bouche fraîche, demi-puissance. Tanins serrés et moyens. Finale aromatique sur le bois mais sans abus. On est sur une expression plutôt élégante que dominante. On devine une très bonne sélection  du raisin à la vendange.

Saint-Emilion: Pure merveille! C'est simple! A chaque visite à Saint-Emilion, outre la beauté du petit village pittoresque, il fait toujours très beau et les fleurs sont toujours pleines de couleur ! Saint-Emilion, patrimoine de l'Unesco, est un petit bijou et les vins, issus de terroirs calcaires et argilo-calcaire, peuvent atteindre des sommets d'expression aromatique. Le seul soucis de cette appellation: le nombre incalculable de châteaux, classés ou non, où il est parfois difficile de s'y retrouver.

Cette année, c'est au Château Larmande que les principaux Château nous faisait déguster leur production 2006. Commentaires:

- Beauséjour Bécot: est un vin solide, carré, d'un certain gras et assez long en bouche. Qualité largement dans la moyenne.

- Berliquet se goutte très bien, C'est un Cru frais, pas très costaud mais plaisant.

- Figeac est un très très beau vin cette année. Le volume et le gras offrent un touché en bouche exceptionnel. Un délice si tôt ! L'encépagement est très orignal: 35% C. Franc, 35% C. Sauvignon et 30% merlot. Peut-être l'un des grands vins du millésime.

- Troplong-Mondot, comme toujours, se hisse au sommet de l'équilibre concentration / finesse / qualité du fruit. Par contre, une prise de bois un peu sévère lui durcit la finale aromatique.

- La Tour-Figeac est une surprise car il reste digne à côté de tous ces monstres! Belle attaque en bouche et bel équilibre. Un beau vin à suivre.

- La Dominique est très serré et assez mince alors que La Gaffelière est très amer en fin de bouche.

- Enfin Pavie-Macquin est fort boisé, mais derrière on distingue une matière formidable et une parfaire maturité. Un grand vin en perspective.

- Clos Fourtet: voir article spécial sur ce blog

- Cheval Blanc: voir article spécial sur ce blog

- Canon La Gaffelière: voir article spécial sur ce blog

Château Cheval Blanc nous ouvre ses portes et nous fait déguster sa production 2006: Petit-Cheval (le deuxième vin) et Cheval-Blanc. Commentaires:

Les vins: Petit-Cheval est le deuxième vin du millésime! C'est une friandise à lui tout seul. Composé de 60% de Merlot et de 40% de Cabernet-Franc et représentant 11% de la production totale, il distille des notes de petits fruits rouges frais au nez et présente une bouche toute douce et toute onctueuse. Un régal de douceur!

Cheval Blanc, lui, est plus dense et plus concentré. Son encépagement est original: 55% merlot, 45% CF. Il est assez gras, très long en bouche, et comme chaque année d'une grande élégance. Son élevage durera 18 mois en barriques de chêne neuf.

La phrase du Maître de Chai: "2006 est une année de choix !"